| Chroniques environnementales

Le zéro déchet dans la cuisine

Quand on parle de réduction à la source ou de transition vers un mode de vie zéro déchet, l’objectif peut sembler inatteignable. Une façon de s’organiser dans cette démarche est de mettre en place des solutions pièce par pièce, dans la maison.

Alors que nos familles participant au Défi zéro déchet ont pu découvrir des astuces pour élaborer des boîtes à lunch zéro déchet et des produits ménagers maison, il semble que commencer par la cuisine soit une suite logique à cette démarche. Là encore, le but n’est pas de mettre toutes les solutions en place en même temps, mais plutôt de choisir celles qui conviennent le mieux à sa réalité et d’y aller progressivement.

De petits gestes qui ont un grand impact

Pour diminuer la quantité de déchets envoyés dans les sites d’enfouissement, un premier geste simple à poser est l’utilisation du service de collecte des matières organiques. En moyenne, les matières résiduelles organiques représentent environ 50 % de la totalité des déchets résidentiels. En mettant les résidus de table dans le bac vert, on diminue rapidement le volume de la poubelle des déchets domestiques. Consultez le guide de collectes ou la page Web du site de la ville consacrée à la collecte des matières organiques pour plus de détails.

L’épicerie en vrac ou en grosse quantité

On symbolise souvent le zéro déchet par des pots en verre remplis d’aliments achetés en vrac. Il est vrai que cette solution est très efficace pour réduire la quantité d’emballages alimentaires. Si le réseau d’épiceries zéro déchet se développe un peu partout, ce n’est toutefois pas encore la norme. Cependant, certains commerces de petite et grande surface proposent quelques produits en vrac, comme les détergents à lessive, les noix, les produits céréaliers ou le café. Cette façon de se procurer des produits diminue le suremballage. On peut aussi de plus en plus magasiner avec ses propres contenants et ainsi réduire l’achat d’articles parfois emballés deux ou trois fois.

La majorité des épiceries proposent des fruits et des légumes non emballés. Pourquoi ne pas commander des paniers de fruits et légumes à un regroupement de fermiers de famille du Québec. Ainsi, non seulement on réduira la quantité d’emballages produits, mais les aliments étant locaux, ils parcourront moins de kilomètres du champ à la cuisine! Il existe aussi des regroupements d’achats auprès desquels les clients commandent en grande quantité, selon leur besoin, et vont récupérer leurs achats quelques fois par année. Cette solution offre des prix avantageux, grâce à l’effet positif sur les prix des achats groupés.

Si l’option d’achat en vrac ou sans emballage n’est pas proposée pour les produits désirés, l’achat en grosse quantité et dont le contenu n’est pas divisé en portions individuelles est aussi une façon de réduire les emballages.

La lutte contre le gaspillage alimentaire dans le frigo et dans les placards

Vous triez rigoureusement vos matières résiduelles et cherchez comment diminuer encore davantage la quantité de matières résiduelles produite? Une autre excellente façon de faire consiste à réduire le gaspillage alimentaire, une réalité toujours bien présente, comme nous l’expliquons dans cette chronique environnementale.

Le détergent à vaisselle et les produits nettoyants pour les surfaces

Dans la cuisine, savon à vaisselle, pastilles de lave-vaisselle, savon à main ou nettoyant multisurface peuvent être achetés en vrac. Par contre les amatrices et les amateurs de fabrication maison, peuvent facilement fabriquer nombre de ces produits. Ce faisant, on exerce également un meilleur contrôle des ingrédients utilisés, ce qui permet d’éliminer les produits nocifs pour la santé et l’environnement qui peuvent se retrouver dans les détergents ou cosmétiques vendus en grande surface.

Remplacer les serviettes en papier et essuie-tout jetables

Au quotidien, il est simple d’utiliser des serviettes en tissu lavable pendant les repas et des torchons pour nettoyer les dégâts. Ceci permettra de diminuer considérablement, voire d’éliminer complètement l’usage de serviettes en papier et d’essuie-tout jetables, qui, bien que compostables (s’ils ne sont pas imprégnés de produits chimiques) demandent des ressources naturelles considérables pour leur production (cellulose de bois et eau, en particulier). Mettre son bac de matières organiques au régime, c’est aussi une bonne façon de réduire son impact sur l’environnement!

Utiliser de la vaisselle lavable et réutilisable en tout temps

Il en va de même pour l’utilisation de vaisselle jetable. Chez soi, il est facile d’opter pour des ustensiles lavables, dont les baguettes. Les pailles en plastique peuvent aussi être remplacées par des pailles en acier ou en bambou ou simplement par l’habitude de ne plus boire avec une paille. Si celle-ci est essentielle, quelques pailles réutilisables et un accessoire pour les nettoyer convenablement permettront d’éliminer sa jumelle à usage unique. En achetant des bouteilles grand volume de jus au lieu des boîtes à jus, on élimine la petite paille en plastique non recyclable qui accompagne toujours le produit. Pour les déplacements ou à l’école, les jus peuvent être versés dans des petites gourdes, accompagnées ou non d’une paille lavable.

Réduire les emballages et les contenants des repas préparés

Les repas à emporter ou livrés comportent leur lot de défis, et encore plus en ce moment particulier de pandémie. Par opposition à la commande livrée, la commande à emporter génère moins de déchet, puisqu’il permet dans bien des cas d’apporter soi-même ses contenants et son sac de transport. Lorsqu’il s’agit d’une livraison, on peut préciser de ne pas ajouter d’ustensiles ou de baguettes jetables, de petits contenants de sauce ou de serviettes en papier.

Une étape à la fois, trouvez les solutions qui vous conviennent et rappelez-vous que la réduction des déchets à source est une démarche progressive.