| Chroniques environnementales

Valoriser les feuilles d’automne

Année après année, l’automne offre un magnifique spectacle de couleurs, en campagne comme en ville. Une fois les feuilles tombées sur son terrain, il existe plusieurs façons écologiques de les valoriser pour conserver le rôle naturel de cette matière organique.

Dans la forêt, les feuilles des végétaux meurent à l’automne et s’amoncellent au-dessus des systèmes racinaires pour couvrir le sol et les protéger de la rigueur de l’hiver, puis servir de nutriment à leur plante mère lorsqu’elles commencent à se décomposer au printemps. Ainsi, le feuillage constitue un nutriment essentiel à l’arbre ou à la plante duquel il s’est décroché. Chez soi, il est possible de mettre en valeur ce cycle de vie, ce qui permet en plus de réduire le volume envoyé au site de compostage.

Le feuillicyclage : imiter le cycle naturel des feuilles

Pour préserver l’intérêt écologique des feuilles d’automne, il faut imiter (ou presque) le cycle naturel de celles-ci en pratiquant le feuillicyclage. Les feuilles tombent progressivement sur la pelouse. Il est alors possible de les déchiqueter avec la tondeuse munie d’une lame spécialement conçue pour le feuillicyclage. Si l’on opte pour cette pratique, il ne faut pas attendre que les feuilles s’accumulent, sans quoi la tondeuse ne pourra pas déchiqueter un tapis trop épais de feuilles. Riches en carbone et minéraux, les feuilles mortes sont un amendement naturel pour la pelouse et les autres végétaux du jardin.

Il est aussi possible de laisser les feuilles telles quelles sur le gazon; elles seront un abri apprécié de plusieurs insectes ou papillons qui pourront s’y réfugier pendant l’hiver… et servir d’aliment nutritif pour les oiseaux au printemps. Cependant, un amas trop important de feuilles humides pourrait étouffer la pelouse. On peut alors en ramasser une partie seulement.

Conserver des feuilles pour le printemps

Ramasser les feuilles et les conserver pour préparer le sol pour le printemps prochain permet également de valoriser les feuilles tombées. En ramassant les feuilles et en les laissant sécher dans un contenant ou un sac en papier, on peut utiliser cette matière première comme du paillis, en les disposant aux pieds des arbres ou dans les plates-bandes dès l’automne ou au printemps suivant. Certaines plantes vivaces survivent mieux à l’hiver en étant recouvertes de feuilles après la première ou la deuxième gelée.

L’excédent de feuilles pourra être déposé dans le composteur domestique ou dans le bac des matières organiques. Si l’on a beaucoup de feuilles sur son terrain, une fois ramassées, elles constituent un très bon apport au compost domestique. En les conservant dans une boîte ou un sac, elles peuvent être ajoutées régulièrement au compost pour assurer un bon équilibre entre les matières brunes riches en carbone, telles que les feuilles, les brindilles, les fibres papier, et les matières vertes, riches en azote, telles que les résidus alimentaires ou le gazon. Si vous n’avez pas de composteur domestique, les feuilles sont acceptées en tout temps dans le bac roulant vert.

Enfin, vous pouvez aussi profiter des collectes de feuilles municipales. Consultez le guide des collectes pour plus de renseignements.

 

Sources :