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13 juillet 2020 – Mise à jour des gouvernements fédéral et provincial face à la pandémie de la COVID-19

Voici un état de la situation quant aux récentes décisions et actions des gouvernements canadien et québécois en lien avec la pandémie de la COVID-19.

Port du masque obligatoire dans les lieux publics fermés

Le premier ministre du Québec, François Legault, annonce que le port du masque sera obligatoire partout au Québec à compter de samedi dans tous les lieux publics fermés, afin de contrer une reprise de la propagation de la COVID-19.

M. Legault note que le nombre de cas a un peu augmenté au cours des derniers jours. « Nous ne sommes pas à une étape où c’est inquiétant, mais il ne faut pas que ça continue à augmenter », explique-t-il.

Les contrevenant(e)s s’exposent à des amendes de 400 $ à 6 000 $. Jusqu’au 1er août, les commerçant(e)s seront responsables du respect de l’application de la mesure dans leur commerce. À compter du 1er août, les gens délinquants, qu’ils soient commerçant(e)s ou client(e)s, pourraient recevoir des amendes.

Le directeur de la Santé publique, le docteur Horacio Arruda, précise que cette mesure vise la population et non les travailleuses et les travailleurs, dont les règles sanitaires, dans le contexte de la pandémie, sont régies par des guides élaborés par les organismes responsables, comme la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST).

La liberté, c’est le port du masque

Aux nombreuses personnes récalcitrantes à porter le masque prétendant qu’il s’agit d’une atteinte à leurs droits et libertés, le premier ministre mentionne qu’en période de pandémie mondiale, « la liberté, c’est d’être capable de se promener malgré la pandémie ».

« On porte un masque par solidarité, pour les autres. C’est pas mal mieux de porter un masque que de retourner en confinement », explique M. Legault.

Il ajoute qu’il faut que ça devienne une « discipline dans la société. Il faut s’habituer, ça ne sera pas différent dans deux mois ou même dans quelques mois ».

Limite de 10 personnes

Si le premier ministre du Québec félicite la population pour avoir respecté les règles de confinement il y a quatre mois et, ainsi sauver des milliers de vies, il souligne qu’il y a beaucoup de personnes qui ne respectent pas la limite de dix personnes lors de rencontres à la maison.

M. Legault laisse entendre que s’il y a eu une certaine tolérance de la part des autorités, des contraventions seront remises aux gens fautifs si la situation perdure.

Le docteur Arruda rappelle que les conditions de rencontres à la maison sont semblables à celles dans les bars, car il y est très facile d’oublier la distanciation physique de deux mètres.

Plus de 600 inspections dans les bars

La plus grande inquiétude en ce moment concernant la propagation de la COVID-19 est associée aux bars. « Comme on le voit en Floride et en Californie, c’est dans les bars que la propagation s’est produite », mentionne M. Legault.

La semaine dernière, le ministre de la Santé et des Services sociaux, Christian Dubé, a annoncé de nouvelles mesures pour les bars, dont la réduction de la capacité d’accueil à 50 %, le dernier service d’alcool à minuit, l’obligation pour la clientèle de rester assise à des tables et la fermeture à 1 h.

Plus de 600 inspections ont été réalisées en fin de semaine et les nouvelles consignes ont été respectées.

« Merci aux propriétaires de bars. Il faut continuer. Les bars, c’est stratégique. C’est là que la transmission communautaire a recommencé », précise le premier ministre.

Appelez pour demander de l’aide

François Legault lance aussi un message à tous ceux et celles qui sont en détresse, d’appeler la ligne Parent (1 800 361-5085).

Le premier ministre du Québec faisait référence à l’alerte Amber lancée la semaine dernière et qui s’est soldée par la découverte de deux fillettes mortes et une recherche intense pour retrouver leur père.

« C’est responsable de demander de l’aide, ce n’est pas gênant », insiste le premier ministre.

Depuis le début de la pandémie, les autorités gouvernementales rappellent le stress et les inquiétudes que peuvent causer autant le confinement, que les mesures de sécurité sanitaire et les enjeux sociaux et financiers qui en découlent.

La Subvention salariale d’urgence prolongée

Le premier ministre du Canada, Justin Trudeau, annonce la prolongation du programme de Subvention salariale d’urgence jusqu’en décembre, alors que l’économie reprend lentement son élan, afin d’aider les entreprises à poursuivre leurs activités et à maintenir les liens d’emploi avec leur personnel.

Le programme permet aux employeurs de profiter d’une subvention équivalant à 75 % du salaire de leur personnel selon certaines conditions. Le programme a débuté le 15 mars et devait se terminer le 29 août.

Frontière canado-américaine

Le premier ministre du Canada, Justin Trudeau, s’est entretenu avec le président des États-Unis, Donald Trump, concernant la libre circulation des biens et des personnes entre les deux pays, alors que la frontière est limitée aux voyages essentiels et aux marchandises jusqu’au 21 juillet.

« Nous allons faire une annonce bientôt », assure M. Trudeau en rappelant que la préoccupation qui guide le gouvernement est d’assurer la santé des Canadiennes et des Canadiens.

Même si cela rend les planifications d’affaires et d’échanges difficiles, il n’est pas envisagé d’annoncer une mesure de plusieurs mois. « Faire des prédictions à long terme n’est pas la meilleure idée dans le contexte actuel », note M. Trudeau.

Justin Trudeau présente ses excuses

Justin Trudeau présente ses excuses aux Canadiennes et aux Canadiens pour ne pas s’être récusé des discussions concernant l’attribution du contrat de 912 M$ à l’organisme de bienfaisance WE Charity, alors que lui et son épouse y sont liés et que sa mère et son frère y sont des orateurs rémunérés.

Ce contrat a été attribué sans appel d’offres par le gouvernement canadien pour gérer les subventions de 1 000 à 5 000 $ pour le bénévolat étudiant cet été.

Le premier ministre regrette son geste, d’autant plus qu’il retarde maintenant la distribution des fonds aux jeunes. L’organisme caritatif devait recevoir 20 M$ pour la gestion du programme.