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17 septembre 2020 – Mise à jour du gouvernement provincial face à la pandémie de la COVID-19
Voici un état de la situation quant aux récentes décisions et actions du gouvernement québécois en lien avec la pandémie de la COVID-19.
Plus de sévérité envers les personnes contrevenantes
Le gouvernement du Québec cherche comment intervenir plus sévèrement envers les personnes qui ne respectent pas les consignes de sécurité sanitaire, comme la distanciation physique et le port du masque.
Le premier ministre du Québec, François Legault, dit que la vice-première ministre et ministre de la Sécurité publique, Geneviève Guilbault, travaille avec les corps policiers pour qu’ils puissent intervenir de manière efficace auprès de ceux et celles qui s’obstinent à ne pas respecter les règles pour limiter la contagion.
Nouvelles publicités percutantes
Le premier ministre Legault a demandé aux services gouvernementaux de faire préparer des publicités percutantes de personnes qui ont survécu à la COVID-19 ou encore qui connaissent des gens qui en ont souffert pour faire réaliser aux sceptiques les dangers du virus.
« Selon ce que les député(e)s nous disent, quand les sceptiques voient les conséquences du virus sur un de leurs proches, ils ne sont plus sceptiques. Il y en a qui ont besoin de vivre l’enfer pour comprendre que l’enfer existe », illustre M. Legault.
Il veut aussi que le gouvernement demande à des porte-parole connus de faire des messages auprès des jeunes.
Augmenter le nombre de tests
Le premier ministre Legault rappelle que l’une des façons de limiter la propagation de la pandémie est « d’augmenter de façon très importante le nombre de tests ».
M. Legault est fier de relever que le Québec et l’Alberta sont les deux provinces qui réalisent le plus de tests par million d’habitants. Il appelle cependant à la compréhension des gens concernant les temps d’attente pour se faire tester.
« Il est normal lorsqu’il y a une éclosion dans un nouvel endroit que cela prenne quelques jours pour que les services soient ajustés », plaide-t-il.
Prévoir la tendance
Même si le nombre de cas augmente beaucoup depuis quelques jours, le nombre d’hospitalisations reste stable, tout comme pour les décès liés à la COVID-19.
François Legault convient que, depuis un mois, la dynamique a complètement changé au Québec, mais que la situation est moins grave que celle notée aux États-Unis ou en France, par exemple, où les proportions sont trois et même quatre fois plus élevées qu’ici.
« Tout le monde est à la recherche pour prévoir la tendance. Ce que nous ne voulons pas, c’est que le grand nombre de cas se traduise par un grand nombre d’hospitalisations. »
Le premier ministre précise que ce phénomène ne s’explique pas uniquement parce que ce sont davantage les jeunes, actuellement, qui sont infectés. Les autres facteurs d’influence sont étudiés pour comprendre ce qui se passe.
Front commun des provinces
Le premier ministre du Québec se rendra à Ottawa avec trois de ses homologues provinciaux pour présenter des demandes unanimes des provinces et des territoires concernant le soutien financier que le gouvernement fédéral doit leur apporter.
Avec ses homologues Doug Ford de l’Ontario, Jason Kenney de l’Alberta et Brian Pallister du Manitoba, il veut faire valoir au gouvernement du premier ministre Justin Trudeau que les provinces ont besoin de « fonds récurrents » pour soutenir leurs engagements en santé, notamment concernant l’embauche de personnel.
Aucune zone orange
Le ministre de la Santé et des Services sociaux, Christian Dubé, se réjouit que l’appel à la prudence qui a été lancé par le gouvernement ait reçu un bon écho auprès de la population et que ça se voit dans les résultats.
« C’est pourquoi nous pouvons maintenir les zones jaunes, comme recommandé par la direction de la Santé publique. Je tiens cependant à rassurer les gens que nous n’hésiterons pas à faire passer des zones à l’orange si nous devons le faire. »
Le directeur national de la Santé publique, le docteur Horacio Arruda, précise que si un changement de couleur d’alerte survient, les restrictions qui s’appliqueront ne seront pas toutes les mêmes.
« C’est du cas par cas », dit-il, expliquant que les directeurs de la Santé publique doivent évaluer les circonstances de contagion et comprendre les éclosions pour les contrer correctement selon chaque circonstance.
Le docteur Arruda n’estime pas que la situation actuelle au Québec reflète le début de la deuxième vague, mais plutôt « l’éclosion de vaguelettes ».
Pas d’alcool après minuit
Le gouvernement resserre cependant les règles concernant les bars, les restaurants et les microbrasseries qui ne pourront plus servir d’alcool après minuit.
Cette mesure est imposée, car de nombreux bars, pour contrer le dernier service d’alcool à minuit, avaient décidé d’offrir un service de nourriture afin de pouvoir servir de l’alcool jusqu’à la fermeture, soit à 3 h.
La mesure est toutefois étendue, dès minuit ce soir, à tous les restaurants et microbrasseries.