| Actualités

18 août 2020 – Mise à jour du gouvernement provincial face à la pandémie de la COVID-19

Voici un état de la situation quant aux récentes décisions et actions du gouvernement québécois en lien avec la pandémie de la COVID-19.

Plan d’action de Québec

Le gouvernement du Québec présente son plan d’action pour affronter une potentielle deuxième vague de la pandémie de la COVID-19, articulé autour de neuf axes précis d’intervention et l’embauche de 1 000 personnes supplémentaires pour augmenter la capacité de traçage des cas d’éclosion.

Le ministre de la Santé et des Services sociaux, Christian Dubé en a fait la présentation en compagnie du ministre délégué à la Santé et aux Services sociaux, le docteur Lionel Carmant, de la ministre responsable des Aînés et des Proches aidants, Marguerite Blais, et du directeur national de la Santé publique, le docteur Horacio Arruda.

Le plan est basé sur les leçons apprises durant la première vague où le Québec a présenté le pire bilan de cas et de mortalité au Canada. Le ministre Dubé précise que l’un des principaux points implantés consiste en l’interdiction du mouvement de personnel pour éviter la propagation dans les établissements et l’application rigoureuse des règles de prévention et de contrôle des infections (PCI). « Nous avons appris de nos bons et de nos moins bons coups », assure-t-il

Un budget de 106 M$ est dévolu pour l’embauche de 1 000 nouvelles personnes et l’achat d’équipement supplémentaire.

M. Dubé explique que le manque de main-d’œuvre, les infrastructures désuètes ainsi que les règles de gouvernance imprécises ont rendu difficile la gestion de la crise.

Neuf axes d’intervention

Afin de s’assurer que le réseau de la santé fonctionne beaucoup mieux dans le cas d’une deuxième vague, neuf axes d’intervention ont été définis :

  • Avoir un gestionnaire responsable de chaque CHSLD;
  • Maintenir un accès sécuritaire pour les proches aidants;
  • Offrir des services de soutien à domicile adaptés aux besoins des usagers;
  • Maintenir le délestage au minimum dans les services sociaux;
  • Recruter massivement des préposé(e)s dans les CHSLD;
  • Interdire la mobilité de main-d’œuvre, tout en respectant de façon stricte les règles de prévention et de contrôle des infections (PCI);
  • Réduire les délais de l’ensemble du processus de dépistage;
  • Soutenir une offre de services optimale en chirurgie, en endoscopie et en imagerie médicale;
  • Assurer l’approvisionnement en équipement de protection individuelle (ÉPI) en concluant des ententes avec des fabricants québécois pour la production de produits stratégiques;
  • Rejoindre l’ensemble de la population par des communications ciblées et adaptées aux différents publics.

10 000 préposé(e)s aux bénéficiaires

Le ministre responsable du plan d’action soutient que l’un des bons coups du gouvernement aura été de réussir à former 10 000 préposé(e)s aux bénéficiaires afin de combler les besoins majeurs de personnel dans les centres d’hébergement et de soins de longue durée (CHSLD).

Quelque 8 000 personnes sont en cours de formation et une deuxième cohorte de 2 000 personnes le sera en septembre.

Le ministre rappelle que les deux principales raisons pour lesquelles la contagion s’est propagée de manière importante dans les CHSLD ont été le mouvement de personnel et le manque de formation pour l’utilisation du matériel de protection et l’application des protocoles de contrôle des infections (PCI).

La venue de ces nouveaux travailleurs et travailleuses permet au gouvernement d’interdire le mouvement de personnel et garantira le respect des PCI.

Le nerf de la guerre : le dépistage

Le ministre Dubé explique que le dépistage est le nerf de la guerre dans la lutte contre la COVID-19, car il permet de réagir avec agilité et rapidité face à chaque nouvelle éclosion.

Il explique que les récents cas d’éclosion survenus dans les hôpitaux de Saint-Jérôme et Saint-Eustache ainsi que dans un CHSLD de Lanaudière ont permis de tester ce plan d’action avec succès.

« On a appris à travailler. On a les ressources », précise-t-il. Ces cas d’éclosion ont été rapidement contenus grâce au dépistage et aux protocoles de soins et d’intervention appris durant la première vague.

L’approvisionnement en matériel

L’approvisionnement en matériel de protection médicale est maintenant presque assuré au Québec, à l’exception des gants de protection et des masques N95.

Le ministre de la Santé et des Services sociaux, Christian Dubé, explique que l’approvisionnement est maintenant garanti pour les blouses et les masques chirurgicaux et qu’une usine de fabrication de masques N95 débutera sa production à Montréal cet automne. L’approvisionnement de ces masques sera assuré au Québec au plus tard en début d’année prochaine.

Quant aux gants, ils sont produits à un seul endroit au monde à cause des enjeux environnementaux que pose leur fabrication. Leur acquisition est systématique.

Port du masque à long terme

Le directeur national de la Santé publique, le docteur Horacio Arruda, mentionne que si le port du masque est là tant que la pandémie ne sera pas derrière nous, le plus important dans les mesures de prévention est de maintenir le respect de la distanciation physique de deux mètres et le lavage des mains. Le port du masque est nécessaire quand il ne peut y avoir une distanciation physique de deux mètres.

Le directeur national précise que les cas d’éclosion surviennent surtout en ce moment dans les rencontres familiales où la distanciation physique est moins bien respectée.

L’avenir : les soins à domicile

La ministre responsable des Aînés et des Proches aidants, Marguerite Blais, mentionne qu’une des leçons tirées de la pandémie est que l’avenir est résolument dans les soins de santé à domicile.

« Ce virage est essentiel. Les personnes en perte d’autonomie veulent demeurer à leur domicile le plus longtemps possible. »

Afin de ne jamais revivre les événements du printemps dernier, elle annonce que le gouvernement prépare aussi une première politique de soins et d’hébergement de longue durée au Québec, qui encadrera également les établissements privés.

Aide de 70 M$

Le ministre délégué à la Santé et aux Services sociaux, le docteur Lionel Carmant, annonce une aide financière de 70 M$ aux organismes communautaires du secteur de la santé et des services sociaux pour qu’ils « puissent continuer à jouer leur rôle névralgique ».

Avec la COVID-19, ces derniers ont de la difficulté à récolter des fonds et peinent à joindre les deux bouts. Les 3 600 groupes admissibles reçoivent le Programme de soutien aux organismes communautaires (PSO).