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2 octobre 2020 – Mise à jour des gouvernements fédéral et provincial face à la pandémie de la COVID-19
Voici un état de la situation quant aux récentes décisions et actions des gouvernements canadien et québécois en lien avec la pandémie de la COVID-19.
Respect de la distanciation de 2 mètres
Le premier ministre du Québec, François Legault, demande aux Québécoises et aux Québécois de respecter la distance de 2 mètres avec les gens qui ne sont pas de leur bulle familiale, alors que plus de 1 000 personnes ont été infectées par la COVID-19 hier et qu’il y a eu 27 nouvelles hospitalisations et 7 décès.
« S’il y en a qui avaient encore besoin de preuve pour savoir si la situation était critique, on l’a jour après jour », dit le premier ministre. Il insiste auprès des gens pour qu’ils respectent les consignes : « […] J’ai besoin de la collaboration des Québécois et des Québécoises. […] Ne vous demandez pas comment vous pouvez contourner les règles, mais comment vous pouvez vous assurer d’être toujours à 2 mètres des autres personnes. »
À Ottawa, le premier ministre du Canada, Justin Trudeau, plaide aussi pour que les Canadiennes et les Canadiens respectent les consignes de port du masque, de respect de la distanciation physique de 2 mètres et du lavage fréquent des mains. De plus, il leur demande de télécharger l’application Alerte COVID-19 alors que la deuxième vague de la pandémie est bien amorcée au pays.
Le premier ministre Trudeau rappelle que les chiffres que nous enregistrons aujourd’hui sont le résultat des contacts entre les gens il y a 14 jours. « On ne peut changer les chiffres de demain, mais ceux dans 14 jours », illustre M. Trudeau.
Montagnes russes
Les docteurs Theresa Tam et Howard Njoo, de l’Agence de la santé publique du Canada, disent que la situation de la deuxième vague est déjà plus sévère que la première. Le pays a enregistré une croissance plus accélérée de cas avec plus de 1 600 par jour au cours de la dernière semaine, en plus d’une augmentation des cas graves. Ils ajoutent que 80 % de toutes les personnes infectées vivent en Ontario et au Québec.
En présence du premier ministre Trudeau, les docteurs Tam et Njoo ont avoué qu’ils craignent que les hôpitaux soient rapidement débordés à travers le pays et que les retards dans les diverses chirurgies planifiées causées par la première vague s’aggravent.
Ils donnent comme exemple de la contagion, une montagne russe où la montée est très rapide, mais la descente, lente et longue.
« Il faut redoubler nos efforts acharnés pour freiner et aplatir cette nouvelle courbe », demandent les deux spécialistes de la santé publique canadienne.
Nouvelles restrictions dès lundi
Le premier ministre Legault annonce que de nouvelles restrictions seront dévoilées pour le monde sportif et les écoles dès lundi, car la situation croissante de la pandémie, avec 1000 cas par jour, impose d’en faire plus.
En rappelant que les mesures ajoutées ont des impacts sur la propagation de la pandémie dans les deux à quatre semaines qui suivent, M. Legault prévient que le gouvernement ajoutera des mesures rapidement « si on veut une possibilité d’une baisse importante (de la propagation) d’ici la fin octobre ».
M. Legault refuse de tout fermer le Québec comme au printemps : il cherche un meilleur équilibre. La connaissance de la contagion permet cette fois d’agir autrement.
« Il y a deux différences qui nous permettent d’espérer que nous n’aurons pas à fermer autant de commerces qu’au printemps. On n’avait pas les connaissances pour la distanciation physique de 2 mètres, ni le port du masque pour contrer la contagion », ajoute le premier ministre.
Barrages policiers et panneaux routiers
Des barrages policiers et de nouveaux panneaux routiers vont commencer à apparaître aux limites des zones d’alerte maximale (rouge) de la COVID-19 pour que celles et ceux qui y entrent ou en sortent prennent conscience qu’elles et ils doivent éviter de fréquenter les commerces.
Le premier ministre François Legault explique que l’objectif est de sensibiliser les gens au respect des consignes et non pas d’interdire les déplacements entre les régions en fonction des niveaux d’alerte.
50 M$ de plus pour le monde culturel
En compagnie de la ministre de la Culture et des Communications, Nathalie Roy, le premier ministre Legault annonce une aide financière supplémentaire de 50 M$ pour le monde culturel. Celle-ci sera valide pour six mois afin d’aider les théâtres et salles de spectacles à survivre à cette seconde fermeture forcée et de soutenir les artisans, artistes et créateurs.
« Ça m’arrache le cœur de fermer les salles de spectacles et de théâtre. On n’a pas le choix. Il faut réduire les contacts sociaux. C’est une question de vie ou de mort », confesse M. Legault.
L’aide sera attribuée pour six mois, car contrairement aux restaurants et bars, les pièces de théâtre et les spectacles tiennent souvent l’affiche pour une saison plutôt qu’un mois. Le barème de remboursement sera équivalent à 75 % des billets vendus par mois, selon différents critères d’appréciation. Pour toucher les fonds, les tenanciers devront prouver avoir payé leurs artistes et artisans.
L’aide s’applique à toutes les zones d’alerte.
600 M $ supplémentaires d’aide
Le premier ministre Justin Trudeau annonce un soutien supplémentaire de 600 M$ aux petites et moyennes entreprises de partout au pays qui subissent les effets des nouvelles restrictions imposées à cause de la deuxième vague de la pandémie.
La ministre du Développement économique, Mélanie Joly, précise que le Fonds d’aide et de relance régionale servira de soutien supplémentaire. Au Québec, cela représente une somme de près de 70 M$ de plus pour les petites et moyennes entreprises. Ce sont l’Agence de développement économique du Québec et la Société d’aide au développement des collectivités qui en assureront la gestion.
50 M$ en soutien aux femmes et aux enfants
Justin Trudeau annonce aussi une aide supplémentaire de 50 M$ pour les femmes et les enfants victimes de violence. Quelque 30 M$ seront remis aux organismes de lutte contre la violence, alors que 10 M$ seront consacrés aux refuges pour femmes et 10 M$ additionnels aux refuges pour femmes autochtones.