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30 juin 2020 – Mise à jour des gouvernements fédéral et provincial face à la pandémie de la COVID-19

Voici un état de la situation quant aux récentes décisions et actions des gouvernements canadien et québécois en lien avec la pandémie de la COVID-19.

Le port du masque obligatoire à compter du 13 juillet

Le premier ministre du Québec, François Legault, annonce que le port du masque sera obligatoire dans les transports collectifs partout au Québec, et ce, à compter du 13 juillet, avec une période de transition jusqu’au 27 juillet.

À partir de cette date, les personnes qui voudront utiliser les transports collectifs sans porter un masque se verront refuser l’accès. La mesure est « fortement recommandée » pour les enfants de 2 à 11 ans sans toutefois être obligatoire.

Aucune amende ne sera imposée aux contrevenantes et aux contrevenants.

« Il n’est pas question de déployer des centaines de policiers pour faire respecter cette directive. La seule conséquence négative sera de se faire refuser l’accès », soutient M. Legault.

Cette mesure est nécessaire, car le virus de la COVID-19 demeure présent.

Commerces et lieux publics

Le chef du gouvernement invite aussi les Québécoises et les Québécois à privilégier le port du masque dans les commerces et les lieux publics, même si cela n’est pas obligatoire, bien que fortement recommandé.

Le directeur national de la Santé publique, le docteur Horacio Arruda, estime que le port du masque en pandémie doit devenir « une norme sociale, un nouveau standard ».

Le premier ministre Legault précise qu’en fonction de l’évolution de la situation, il pourrait être possible qu’il impose le port du masque dans les lieux publics et les commerces dans les semaines à venir.

Depuis le début de la pandémie, toutes les mesures ont été appliquées en fonction de l’évolution de la situation. « Plus on rouvre les activités, plus il y a de risques, plus on ajoute des consignes; c’est normal », assure M. Legault.

Résurgence à craindre

Le premier ministre Legault met en garde les Québécoises et les Québécois des comportements irresponsables des dernières fins de semaine alors que des centaines de gens se sont rassemblés, notamment aux chutes de Rawdon dans Lanaudière ou dans des bars à Saint-Jérôme dans les Laurentides, sans aucun respect des consignes de sécurité sanitaire.

« Ne faites pas ça », avertit le premier ministre. « La COVID-19, c’est dangereux. C’est sérieux, on a encore des décès. C’est relativement facile de l’attraper d’une autre personne qui est trop proche (physiquement). »

M. Legault mentionne que ce type de comportement est au cœur de la résurgence actuelle de la contagion dans les États du sud des États-Unis.

Marque de respect

Le premier ministre insiste pour rappeler que les Québécoises et les Québécois ont été exemplaires pour respecter les consignes sanitaires depuis le début de la pandémie, comme l’ont montré les études nord-américaines. Pour le port du masque, M. Legault croit qu’il en sera de même.

« C’est une question de respect. Quand on porte un masque, c’est plus pour protéger les autres que soi-même », explique-t-il.

Frontières européennes rouvertes

Les autorités politiques et sanitaires québécoises et canadiennes restent très prudentes quant aux voyages à l’étranger malgré la réouverture, aujourd’hui, par l’Union européenne de ses frontières aux Canadiennes et aux Canadiens pour des voyages non essentiels, alors que la pandémie est maîtrisée en Europe.

La politique officielle du gouvernement du Canada reste la même depuis la fermeture des frontières et ne permet pas les voyages non essentiels de ses citoyennes et citoyens à l’étranger.

Le docteur Arruda souhaite que le fédéral impose une « quatorzaine » aux voyageuses et aux voyageurs advenant que les vols à l’étranger soient permis. « Nous sommes aussi préoccupés par la situation aux États-Unis, où il y a énormément de cas », dit-il.

Nouvelle stratégie de tests

Le nouveau ministre de la Santé et des Services sociaux, Christian Dubé, demande à la Santé publique d’établir une nouvelle stratégie pour obtenir plus de tests de la COVID-19 auprès de la population. Moins de la moitié de l’objectif de 14 000 tests est atteint au quotidien.

« 6 000 tests, ce n’est pas assez. Cela s’explique sans doute parce que c’est l’été et qu’il y a un faux sentiment de confiance qui s’installe au sein de la population. Il faut s’assurer de mettre en place un plan parce que nous ne réalisons pas suffisamment de tests », conclut M. Dubé.