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31 mars 2021 – Mise à jour du gouvernement québécois face à la pandémie de la COVID-19
Voici un état de la situation quant aux récentes décisions et actions du gouvernement provincial en lien avec la pandémie de la COVID-19.
Trois villes confinées, quatre régions de plus en zone rouge
La virulence du nouveau variant de la COVID-19 force le gouvernement à imposer de sévères restrictions à trois villes de la province, soit Gatineau, Québec et Lévis, et à remettre en zone d’alerte maximale (rouge) les régions du Bas-Saint-Laurent, de la Capitale-Nationale, de Chaudière-Appalaches et de l’Outaouais.
Le premier ministre du Québec, François Legault, annonce que ces « mesures spéciales d’urgence » pour les villes de Gatineau, Québec et Lévis, décrétées à cause de la forte augmentation des cas d’infection qui y croissent « de manière exponentielle », seront en vigueur du 1er avril, 20 h, jusqu’au 12 avril.
À Québec, en une semaine, le nombre de cas au quotidien est passé de 50 à plus de 200. « On s’attend à de fortes augmentations des hospitalisations. La situation est critique. On agit rapidement avant qu’il y ait trop d’impacts », explique-t-il.
Pour ces trois villes, le couvre-feu est ramené à 20 h, toutes les écoles fermeront ainsi que les salles de cinéma et de spectacles, les musées, les salles à manger des restaurants, les commerces non essentiels – y compris la vente de produits non essentiels dans les commerces essentiels qui demeurent ouverts. Les rassemblements dans les lieux de culte seront limités à 25 personnes. Le télétravail sera obligatoire et les services de garde à l’enfance seront limités au personnel des services essentiels. Les entreprises fermées bénéficieront de l’aide financière gouvernementale.
« L’alarme a sonné. Il faut vraiment qu’on arrête toutes les petites exceptions. Une explosion de cas, ça peut arriver partout en quelques jours », avise M. Legault. Il rappelle que les rencontres dans les maisons sont le plus grand vecteur de propagation et qu’elles sont toujours interdites, partout au Québec.
Le directeur national de la Santé publique, le docteur Horacio Arruda, ajoute qu’il est « hautement recommandé de ne pas aller dans ces trois villes ».
Les quatre régions qui passeront au niveau d’alerte maximale (zone rouge), comme la grande région de Montréal, le sont par considération pour la capacité hospitalière régionale.
D’autres régions pourraient s’ajouter
Le nouveau modèle de contagion associé au variant britannique, maintenant très présent au Québec, fait craindre de nouvelles restrictions dès les prochains jours à de nouvelles régions.
« On ne peut pas exclure que d’autres régions s’ajoutent », prévient M. Legault. « Avec le nouveau variant, la montée des cas arrive très rapidement. Il faut vraiment agir rapidement. Ça peut exploser dans n’importe quelle région. »
Le premier ministre invite les gens à être très prudents et à respecter les règles sanitaires, soit de garder une distance de deux mètres, de porter le masque et, surtout, de ne pas se rassembler dans les maisons.
Il rappelle que le Québec est demeuré l’un des endroits au monde où les mesures générales imposées à la population sont parmi les plus sévères, mais qu’en conséquence le Québec est aussi l’un des endroits qui font le mieux face à la pandémie depuis des mois, en excluant la première vague.
Ne pas jouer au yo-yo, mais agir vite
Le chef du gouvernement québécois se défend de jouer au « yo-yo » avec les restrictions sanitaires et les mesures d’allègement. M. Legault note que le Québec n’est pas différent de ce qui se fait ailleurs dans le monde en notant que la France réapplique des mesures très sévères et que l’Ontario le fera dans les prochains jours.
Le Dr Arruda note que c’est le relâchement à l’adhésion des mesures sanitaires qui a provoqué ces flambées de cas, beaucoup plus rapides à cause du nouveau variant, à la fois plus transmissible et plus pathogène. « Souvent, l’adhésion aux mesures sanitaires est plus faible dans les régions qui ont été les moins touchées. »
M. Legault relève par ailleurs qu’en Estrie, en Mauricie et au Centre-du-Québec, les mesures ont été assouplies et qu’il n’y a pas eu de résurgence de contagion. Par contre, le ministre de la Santé et des Services sociaux, Christian Dubé, ajoute « qu’il faut rester très vigilants. On suit les données de très très près et on agit vite, de manière plus ciblée ».
Inquiétude pour Pâques
Les modèles de contagion liés à la forte, moyenne ou faible adhésion aux mesures sanitaires auront une incidence majeure sur la progression exponentielle ou non des cas d’infection, d’hospitalisations et de personnes aux soins intensifs, précise le ministre Dubé.
« Une adhésion faible aux mesures sanitaires pourrait nous ramener à 2000 cas par jour », prévient le ministre, qui assure que le gouvernement agira pour éviter que cela se produise.
Le premier ministre Legault et le ministre Dubé s’inquiètent des rencontres qui pourraient avoir lieu au cours du long congé pascal. « Dans toutes les religions, il y a des fêtes pour Pâques. Il ne faut pas faire de rassemblements », insistent-ils.
Le premier ministre Legault conclut sur une note d’espoir en notant que, contrairement à l’an dernier durant la première vague, on voit maintenant la lumière au bout du tunnel grâce à la vaccination.
« En attendant que la vaccination soit complétée, il faut être solidaires pour que nos enfants puissent aller à l’école et pour alléger la pression sur le personnel dans les hôpitaux », conclut-il.