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6 avril 2021 – Mise à jour des gouvernements canadien et québécois face à la pandémie de la COVID-19
Voici un état de la situation quant aux récentes décisions et actions des gouvernements fédéral et provincial en lien avec la pandémie de la COVID-19.
Une troisième vague très préoccupante
Le premier ministre du Canada, Justin Trudeau, se dit très préoccupé par l’ampleur de la troisième vague de la pandémie au pays et appuie les provinces qui imposent des mesures de confinement plus strictes pour freiner la propagation du coronavirus, comme le font le Québec, l’Ontario et la Colombie-Britannique.
Le chef d’État annonce qu’il discutera demain à ce sujet avec l’ensemble des dirigeants des provinces et territoires en mentionnant que ces mesures pourraient être nécessaires pour freiner la contagion en cours.
« La situation est très préoccupante », explique le premier ministre canadien. Selon lui, ces trois provinces canadiennes ont fait des choix difficiles mais nécessaires. « Ce sont des choix difficiles, mais c’est ce que l’on doit faire pour sauver des vies », justifie le leader de la population canadienne.
M. Trudeau ajoute qu’il faut donner le temps aux vaccins de produire leur effet, ce qui permettra de contrer la pandémie.
Avril : le mois de tous les dangers
La menace que faisait peser la troisième vague de la pandémie sur le système de santé fait du mois d’avril « un mois critique et crucial », prévient le premier ministre du Québec, François Legault, qui dit que ce sera « le mois de tous les dangers ».
Même si les projections des experts de la santé publique indiquent que le système de santé, même dans les soins intensifs, tiendra bon, le premier ministre Legault annonce de nouvelles mesures de confinement « de façon préventive ».
Dès jeudi, les centres d’entraînement devront fermer en zone rouge. Les lieux de culte devront limiter le nombre de personnes présentes à 25 et le couvre-feu sera maintenu à 21 h 30, mais il pourrait être ramené à 20 h. « On a jonglé avec l’idée », dit M. Legault, tout en prévenant qu’il n’hésitera pas à revenir sur sa décision si le nombre de cas et d’hospitalisations augmente.
Dès lundi, les élèves de 3e, 4e et 5e secondaire devront de nouveau alterner entre leurs cours en présentiel et en virtuel une journée sur deux à cause des risques de propagation de la COVID-19. Les activités parascolaires seront annulées, tout comme les activités sportives intérieures.
En zone orange, le masque deviendra obligatoire à compter de lundi pour tous les élèves du primaire. Les lieux de culte passeront d’un maximum de 250 à 100 personnes.
Le premier ministre se défend de jouer au yo-yo avec les directives en rappelant que, partout dans le monde, les pays ajustent leurs mesures en fonction de l’évolution de la situation.
« Je préfère que la Santé publique s’ajuste pour la santé des Québécoises et des Québécois plutôt que de tenir mordicus à défendre une position parce qu’elle avait été choisie la semaine passée. Je trouve ça même courageux jusqu’à un certain point », nuance M. Legault.
Passage de quatre régions vers la zone rouge
Le directeur national de la Santé publique, le docteur Horacio Arruda, révèle que les quatre régions du Québec soumises aux mesures d’urgence depuis la semaine dernière, soit le Bas-Saint-Laurent, la Capitale-Nationale, Chaudière-Appalaches et l’Outaouais, passeront au rouge et non à l’orange comme elles l’étaient.
Rassemblements dans les maisons
Le congé pascal a provoqué plus de rassemblements privés dans les maisons, même s’ils demeurent interdits, explique M. Legault.
Les constats d’infraction émis par les membres des forces de l’ordre ont doublé depuis une semaine, mais, du nombre, on note qu’il y a une augmentation de 300 % des contraventions pour les rassemblements dans les maisons.
Le premier ministre québécois rappelle que le report du couvre-feu de 20 h à 21 h 30 ne doit pas être perçu comme si les rassemblements dans les maisons étaient devenus permis.
Vaccination : des ratés et une augmentation
Le ministre de la Santé et des Services sociaux, Christian Dubé, déplore que des milliers de personnes ne se soient pas présentées à leur rendez-vous de vaccination en fin de semaine, mais il garantit qu’aucune des 5 000 doses qui n’ont pu être administrées n’a été perdue.
Le premier ministre Legault note que 18,5 % des Québécoises et des Québécois sont déjà vaccinés, ce qui est supérieur au reste du Canada où la population immunisée est de 17,6 %.
La cadence de vaccination va continuer à augmenter comme prévu au cours des prochaines semaines pour atteindre son apogée en mai et juin.
À compter de jeudi, les personnes âgées de 55 ans et plus pourront se présenter sans rendez-vous dans les centres de vaccination de masse, comme le Palais des congrès et le stade olympique, pour recevoir une dose vaccinale du fabricant AstraZeneca.
Les personnes de 60 ans et plus peuvent prendre rendez-vous à l’échelle du Québec et celles des catégories 8 et 9 déterminées par les experts en santé, soit les travailleurs essentiels et les malades chroniques, pourront aussi se faire vacciner dès jeudi sur rendez-vous.
Restrictions de voyage et variants plus dangereux
Malgré le beau temps, le gouvernement canadien prévient qu’il est encore trop tôt pour envisager la réouverture de la frontière terrestre avec les États-Unis ou encore de faire du tourisme entre les provinces.
Le premier ministre Trudeau rappelle que, malgré la vaccination en cours, la réouverture de la frontière terrestre avec les États-Unis n’est toujours pas envisagée. Le premier ministre ajoute qu’il attendra l’avis des experts scientifiques pour déterminer à quel moment il sera possible d’assouplir les règles pour les voyages non essentiels.
L’administratrice en chef de l’Agence de la santé publique, la Dre Theresa Tam, suggère d’éviter les voyages touristiques régionaux et provinciaux afin d’éviter de propager la contagion, d’autant plus que les différents variants, dont le P1 (communément référé au variant brésilien), seraient plus résistants aux vaccins. Le variant P1 est actuellement présent en Colombie-Britannique et en Ontario.
Le directeur national de la Santé publique, le docteur Horacio Arruda, insiste pour rappeler l’importance de se faire dépister au moindre symptôme, car les nouveaux variants, notamment le variant brésilien, sont plus transmissibles et causent plus de problèmes graves aux personnes infectées.
Le ministre de la Santé et des Services sociaux, Christian Dubé, ajoute que les médecins consultés précisent que les « gens rentrent beaucoup plus jeunes aux soins intensifs et arrivent dans les hôpitaux plus maganés », d’où l’importance de se faire dépister rapidement et de ne pas attendre.