| Chroniques environnementales

Le mouvement zéro déchet a-t-il sa place face à la COVID-19?

Ces derniers mois, la pandémie de la COVID-19 s’est immiscée dans toutes les sphères de notre vie. Télétravail, fermeture des écoles, réduction des déplacements, des sorties et des contacts humains, resserrement des directives d’hygiène et de salubrité, nous avons toutes et tous dû repenser notre quotidien.

Parmi les changements d’habitude, on a remarqué un retour des articles à usage unique et jetable. De plus, les pratiques de réduction des matières résiduelles à la source, grâce aux achats en vrac avec ses propres contenants, ou d’occasion, se sont faites plus rares.

Parmi toutes ses remises en question, il est important de distinguer celles qui sont nécessaires pour la sécurité de celles qui peuvent être évitées.

Le zéro déchet n’est pas remis en question

Si dans certaines situations, l’utilisation d’articles jetables est une nécessité, il est souvent possible d’opter pour des solutions réutilisables. Ainsi, dans la rue, les transports en commun ou les lieux publics fermés, porter un masque réutilisable est sécuritaire, dans la mesure où il est bien ajusté et porté et manipulé selon les directives de la santé publique, puis lavé après chaque utilisation.

Pour ce qui est des habitudes zéro déchet, telles que les achats en vrac et dans des contenants réutilisables, le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ), responsable des questions de salubrité et de sécurité alimentaire, ne s’est pas positionné contre les épiceries en vrac. Il en va de la responsabilité des commerçant(e)s et des client(e)s de respecter les consignes et les pratiques hygiéniques : ne pas se présenter avec des symptômes reliés à la COVID-19, avoir les mains propres en entrant dans le magasin, utiliser seulement des contenants propres et en bon état, maintenir une distance de deux mètres avec les autres et respecter les consignes du commerçant. Les surfaces et le matériel à disposition des client(e)s doivent également être lavés plus régulièrement qu’avant. Cependant, certain(e)s commerçant(e)s refusent désormais de servir les client(e)s dans leurs propres contenants. Dans le contexte de pandémie, il est important de respecter ce choix.

Le zéro déchet : plus que l’épicerie en vrac

Les participantes et participants de notre premier Défi ne pourront peut-être pas aussi facilement acheter avec leurs contenants réutilisables. Cependant, il sera tout de même possible pour elles et eux et pour quiconque souhaite faire un geste concret de réduction à la source de choisir d’autres actions ayant un impact concret sur la quantité de déchet générée dans l’environnement.

Il existe plusieurs autres solutions efficaces qui seront abordées tout au long du Défi zéro déchet et testées par nos familles participantes, chacune selon son rythme et sa réalité.

L’occasion de revoir ses habitudes

Tendre vers le zéro déchet, c’est aussi réfléchir à sa consommation au quotidien, réduire les achats non nécessaires, lutter contre le gaspillage alimentaire, réutiliser et réparer avant de jeter et se questionner sur la provenance de ses achats.

Le zéro déchet est un mouvement qui permet la réduction des déchets à la source, objectif que Pointe-Claire se donne depuis de nombreuses années pour assurer un environnement plus sain aux générations futures. Ainsi, même en temps de crise sanitaire, l’objectif doit demeurer et les solutions créatives émerger, dans le respect des nouvelles règles sanitaires et selon les capacités de chacune et de chacun.

Restez à l’affut, des chroniques spéciales zéro déchet et des témoignages des familles qui seront publiés sur la page Zéro déchet tout au long du Défi.

Nous souhaitons du succès à toutes les familles participantes. Le Défi zéro déchet est commencé!

 

Références qui ont servi de sources pour rédiger cette chronique :