| Chroniques environnementales

Les effets du confinement sur l’environnement

La crise sanitaire reliée à la pandémie de la COVID-19 et la nécessité du confinement ont eu de nombreuses répercussions sur le mode de vie de toutes et de tous. À Pointe-Claire, comme ailleurs, l’activité économique a ralenti et les citoyennes et citoyens sont restés à la maison, sauf pour assurer les services essentiels à la population et s’approvisionner.

Cette diminution temporaire a-t-elle des effets sur l’environnement et la qualité de l’air?

Faune

La faune semble de plus en plus présente dans les centres urbains. Sur l’île de Montréal, dindes sauvages, bernaches et rongeurs ont pu être observés. Pourtant, si certains animaux osent s’aventurer un peu plus près des habitations, ils ne sont pas plus nombreux qu’à l’habitude, selon plusieurs experts. Il ne s’agit donc pas d’un retour d’une faune qui avait disparu de Montréal et des environs, mais bien une faune existante qui ose se rapprocher des milieux urbains plus tranquilles qu’à l’habitude pour se nourrir.

Ailleurs dans le monde, le constat est le même. Les poissons aperçus dans les canaux de Venise ne sont pas de nouveaux visiteurs. L’arrêt des embarcations permet d’améliorer la clarté de l’eau et donc d’apercevoir la faune aquatique.

Qualité de l’air

Si notre écosystème n’a pas été modifié à court terme, il en va autrement de la qualité de l’air. Depuis le début du confinement, les experts observent une réduction de plusieurs polluants atmosphériques tels que le dioxyde d’azote, le monoxyde de carbone, le dioxyde de soufre et les particules fines. Cette réduction pourrait être due à la diminution du trafic routier. Cependant, la qualité de l’air dépend de plusieurs facteurs, notamment météorologiques, et des études plus approfondies sont nécessaires pour confirmer cet effet.

Il semble aussi que les émissions de gaz à effet de serre (GES) aient diminué. Au Québec (2017), le transport tous modes confondus représente 43,3 % de celles-ci et les industries, 30,5 %.

La diminution des voyages quotidiens et des déplacements sur de grandes distances ainsi que le ralentissement économique pourraient avoir contribué à la baisse des émissions de GES. Cependant, le télétravail, l’utilisation des divertissements virtuels et le commerce en ligne ont fait augmenter la consommation énergétique des ménages qui est également responsable d’émissions de GES. Le bilan global de l’année 2020 nous permettra de connaître les réels impacts du confinement sur la qualité de l’air.

Nous avons donc observé un changement de comportement humain dans les derniers mois, plutôt qu’un changement dans l’environnement. Mais les probables effets bénéfiques de cette période peuvent-ils être un élément déclencheur pour un changement d’habitudes durable ?

Sources :

Articles de presse et émissions radio:

Documents et sites gouvernementaux :

Autres :