Historique
Vers la fin du 17e siècle, les sieurs de Saint-Sulpice, alors propriétaires de l’île de Montréal, divisent l’ouest de l’île en plusieurs terres qui seront morcelées par la suite.
« The Knoll »
Thomas Avery Crane, de la société Crane & Baird Grain Exporters, acquiert en 1891 le site connu sous le nom de « The Knoll » (le monticule). Il y construit une imposante maison de campagne en bois aux abords du lac et y aménage une exploitation agricole au nord du chemin.
En 1901, la maison et la ferme sont vendues à Hugh Andrew Allan, descendant d’une famille légendaire de Montréal et propriétaire de l’entreprise Allan Line Steamship Company, tandis qu’une partie du terrain est conservée pour l’exploitation d’une pépinière : « The Pointe-Claire Nursery ».
Mull Hall
Lors de la vente du domaine en 1911, le nouveau propriétaire, Charles Wesley MacLean, procède au rassemblement des terres d’origine pour y implanter une ferme modèle. En 1915, il fait démolir la maison d’origine, jugée peu digne du statut qu’il a acquis grâce à son mariage avec la fille du sénateur Fulford, et commande une réplique plus vaste mais plus sobre de Fulford Place, la résidence familiale dont il est désormais l’héritier.
Le projet est confié à Robert Findlay, architecte écossais à l’origine d’une trentaine de maisons bourgeoises construites entre 1890 et 1930 à Montréal, dans le Mille Carré, et à Westmount.
Terminé en 1916, Mull Hall tire son nom de la demeure ancestrale du clan McLean dans l’île de Mull en Écosse.
L’édifice présente une ordonnance symétrique, à l’exception du porche à colonnes de l’entrée principale qui se distingue de l’ensemble. La véranda qui ceinture l’édifice témoigne du même goût formel. L’ensemble est fait de blocs de calcaire rustique extraits des carrières locales.
Autrefois en bardeaux de cèdre, le toit en croupe est aujourd’hui recouvert de feuilles de cuivre.
En 1940, la Congrégation des pères de Sainte-Croix acquiert la propriété pour en faire un noviciat et exploiter la ferme. Lorsqu’ils vendent la propriété dans les années 1950, un lopin de quatre acres sur lequel se trouve le manoir est retranché du lotissement. May Beatrice Stewart, qui acquiert ce lopin, le cède à la Ville de Pointe-Claire pour un montant symbolique de 1 $. Les architectes Papineau, Gérin-Lajoie et Leblanc réalisent la restauration du manoir et l’inauguration de Stewart Hall a lieu le 16 février 1963.
Stewart Hall
La Ville reçoit de nombreuses propositions quant à l’utilisation du manoir. Le Comité de planification mis en place retient la proposition de Madame Vi Duncanson d’en faire un centre culturel.
Les travaux de restauration du bâtiment sont confiés à l’architecte Guy Gérin-Lajoie qui, par son talent, permet à l’édifice de changer de vocation tout en conservant son caractère original.
L’ouverture officielle de Stewart Hall a lieu le 16 février 1963. Aujourd’hui, l’édifice abrite le Centre culturel de Pointe-Claire, Stewart Hall, qui comprend la Galerie d’art Stewart Hall et l’Artothèque.
Parmi les services culturels offerts : des salles d’exposition, une salle de lecture et de documentation, un Coin jeunesse, un service de prêt et de vente d’œuvres d’art et une boutique offrant des produits d’artisanat.