Classé bien culturel le 12 août 1964 sous le nom de Maison municipale, ce lieu de loisirs est plus connu sous l’appellation de Maison canadienne-française, notamment en raison de son style influencé par l’architecture de la Nouvelle-France.
Acquise en 1769 par Hyacinthe Jamme-dit-Carrière, la propriété est léguée à la veuve Élisabeth Homay et à son fils Jacques Jamme. Ce dernier entreprend alors des travaux de réfection majeurs sous l’exécution du menuisier François Duchesneau : élévation de la maçonnerie, installation d’une nouvelle couverture de bardeaux et ajout d’une galerie.
En 1842, la famille Legault prend possession de la terre à la suite d’un échange entre Pierre Legault et Jacques Jamme. Elle en détiendra la propriété jusqu’en 1953. Acquise par la Ville de Pointe-Claire en 1961, la maison Hyacinthe-Jamme-dit-Carrière est aujourd’hui utilisée pour des activités socioculturelles, notamment pour accueillir des camps de jour offerts par la Ville.
Le bâtiment, inspiré du « modèle Picard », comporte une construction en pierres des champs, un toit de cuivre à baguettes, des larmiers, une longue galerie couverte et des lucarnes à pignons. Deux cheminées disposées dans l’axe central du toit desservent un foyer et un four à pain. Des travaux de réfection et de restauration, en partie menés par l’architecte Victor Depocas, sont exécutés en 1968, 1969 et 1988 : une annexe est ajoutée à l’arrière et les menuiseries décoratives de style victorien sont éliminées, à l’exception de celles se trouvant dans les frontons des lucarnes.